1803 – La population de Vallenay

La population de Vallenay

 

Vallenay sous la révolution était déjà une commune avec une certaine évolution puisque en l’an 10 de la République (soit 1803) elle entretenait déjà un instituteur laïc dont on retrouve beaucoup de traces dans les registres. Il s’agit du citoyen Marc Debize habitant l’Orange où habitaient beaucoup de gens travaillant aux forges. A cette époque le nom de Bigny restait le nom de la famille propriétaire et fondatrice des forges et il faudra attendre plus de 50 ans pour qu’il devienne le nom de la localité construite à cause et à proximité des forges.

Pour la première fois , le 28 floréal an 10 (1803) on voit sur les registres apparaître le nom de « cultivateur » en place de celui de « laboureur » , « fermier » ou « métayer » ; même notation le 10 fructidor an 10 et le 2 pluviôse an 11, il disparaît ensuite pour ne ressurgir que beaucoup plus tard.

Le 24 nivôse de l’an 11 de la République (1804), meurt à Verneuil, François Breurat dont la profession indiquée est « mendiant ». Son nom vient sans aucun doute du fait qu’il était originaire de « Breure » soit Bruère.

Le 7 Brumaire de l’an 12 de la République (1805) naît à l’Orange , commune de ant Vallenay, Eugène René François Louis de Malherbe, fils de Joseph François René de Malherbe, profession d’es maître de forges et de Eléonore Constance Désirée Trou son épouse. On trouve ailleurs le nom de Van Trou, il s’agit sans doute possible du nom d’un des hollandais qui furent invités comme conseillers pour la construction du canal un siècle et demi avant cette date et qui donnèrent le nom de place de l’Orange à leur lieu d’habitation, la famille régnante aux Pays-Bas étant la famille d’orange.

Les témoins sont nombreux et savent tous signer (ce qui est rare pour l’époque) ; ne trouvant sans doute pas l’écriture du secrétaire habituel assez jolie, la plume d’oie fut confiée à un commis-caissier de la forge qui réintroduisit discrètement la particule « de » devant les noms du maître des forges. Les deux témoins réclamés par loi sont Jean Baptiste Pierre René Trou, oncle de l’enfant et « dame » (on a oublié la citoyenne) Marie Françoise de Malherbe épouse du citoyen de Ste Claire, colonel d’infanterie Chevalier de l’Empire.

 

Avec le Concordat ont voit comme témoin sur le registre de l’Etat-Civil, apparaître ce même an 12 de la République , le citoyen Jean Baptiste Martinet, âgé de 52 ans, desservant de Vallenay (curé de la Paroisse) – il a, il faut bien le dire , une fort belle signature.

 

Les promotions ou changement de rang social étaient rares en 1800 à 1810 ; si le père était déclaré « laboureur », le fils était déclaré « laboureur » , même dans un acte de décès à l’âge de trois ans ; les classes étaient donc très marquées, même parmi les travailleurs de la terre ; Pourtant, en l’an 10 de la République (1803) Gravelle fils, commis à la forge de Bigny, deviendra négociant à Vierzon . Il est vrai qu’il savait lire et écrire assez joliment d’ailleurs.

 

L’armée seule permettait des promotions et un changement réel de classe sociale ; ceci doit expliquer en partie la popularité de Napoléon au milieu de ses soldats malgré (ou à cause) la longueur et la répétition des campagnes de guerre.

Source : bulletin municipal automne 1983

 

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