Uzay le Venon

Mes grands-parents avaient acheté et vécu dans les années 1940

L’AFFAIRE DE JARRIOLLES

EXTRAITS DES MEMOIRES PUBLIES PAR LA SOCIETE HISTORIQUE DU CHER DE 1880

(C’est un texte de F.Dumonteil)

Dans la nuit du 8 au 9 brumaire an V (1) sept personnes furent égorgées par une bande de malfaiteurs, dans une auberge, située à Jarriolles, commune d’Uzay le Venon, canton de La Celle Bruère (2), département du Cher.

Ce crime produisit dans notre pays une émotion considérable, qui eut pour conséquence des mesures de police exceptionnellement rigoureuses. Aussi , l’affaire de Jarriolles peut être considérée comme un des épisodes de notre histoire locale.

  1. nuit du 29 au 30 octobre 1796
  2. (2) Le canton de La Celle-Bruère a été supprimé . Actuellement la commune d’Uzay le Venon fait partie du canton de Châteauneuf-sur-Cher

RECIT DU CRIME DE JARRIOLLES

A trois lieues et demie environ de Saint-Amand, le long de la route de Bourges, au milieu d’une plaine dite Plaine de Jarriolles, existait en l’an V, un auberge dont les bâtiments sont actuellement affectés à une exploitation rurale. L’ancienne maison d’habitation, où eut lieu la scène de meurtre qui va être retracée, a été transformée en étable. Des vieillards d’Uzay prétendent que le séjour de cette maison était devenu impossible, par suite des lamentations lugubres qu’on y entendait la nuit

Derrière l’auberge se trouvait un bois. En face, de l’autre côté de la route, une masure était occupée par un nommé Auvitu ou Lovitu. Les habitations les plus rapprochées étaient ensuite celles du hameau du Petit-Jarriolles situé à une distance d’environ 150 mères.

En l’an V, l’auberge de Jarriolles était un lieu de halte pour les colporteurs qui faisaient le trajet de Saint-Amand à Bourges et que le mauvais état des chemins, autant que les nécessités de leur négoce, obligeaient à voyager à petites journées. Elle était particulièrement fréquentée au commencement de brumaire, c’est-à-dire dans la dernière quinzaine d’octobre, à cause des foires d’Orval très importantes à cette époque, et qui, encore aujourd’hui, attirent à Saint-Amand un certain concours d’étrangers et de marchands forains.

Le citoyen François Candelet exploitait l’auberge de Jarriolles. Il en était propriétaire et passait pour riche. On disait même qu’il avait chez lui de l’argent caché.

L’aubergiste était aidé dans son travail par deux servantes, les filles Marie-Anne Brunet et Françoise Laforme, et par un jeune domestique de dix-sept ans, Gilbert Blondin.

Le père Candelet avait plusieurs enfants : un fils militaire, un autre fils, Jean Candelet, dont la femme, Jeanne Joanin, était enceinte de sept à huit mois en brumaire an, V ; enfin , une fille mariée à Simon Brunet, de la commune de Lunery.

Le 8 brumaire an V, on était à l’issue des foire d’Orval. Dans la nuit du 8 au 9 , l’auberge avait pour habitants : l’aubergiste, ses domestique, Jean Candelet fils, Jeanne Joanin, Simon Brunet et enfin un marchand mercier de Bourges, nommé Dupoix, qui revenait sz Saint-Amand. Sept d’entre eux reposaient dans la maison, tandis que Blondin, le petit domestique, était couché dans un grenier à foin.

D’après les souvenirs de certaines familles, plusieurs personnes, et notamment une dame Desbans, orfèvre à Bourges, avaient été dans l’intention de partir le 8 de Saint-Amand et de coucher à Jarriolles mais des circonstances fortuites les avaient obligées à prolonger leur séjour dans la ville . Ce fut un grand bonheur pour elles ; car le 9 brumaire , au point du jour, on constata que l’auberge de Jarriolles avait été le théâtre d’un véritable carnage.

Un voisin, le sieur Ausourd, entendant des cris de terreur poussés par le jeune domestique, entra dans l’auberge et vit que tous ceux qui avaient passé la nuit, sauf Blondin, avaient été égorgés. Il s’empressa de prévenir les représentants de l’autorité.

L’agent municipal d’Uzay, averti le premier, réunit la garde nationale de la commune et fit cerner l’auberge par quarante hommes afin que, jusqu’à l’arrivée des gens de justice, les choses fussent laissées dans l’état ou les avaient mises les assassins.

De son côté, le citoyen Vincent, commissaire du Directoire exécutif près l’administration municipale du canton de La Celle-Bruère, instruit du crime vers huit heures du matin, envoya chercher le juge de paix du canton et écrivit à la gendarmerie de Saint-Amand.

A neuf heures du matin, le juge de paix Barbarin arrivait à Jarriolles assisté de deux de ses assesseurs, de son greffier et du citoyen Simon François, officier de santé à Bruère, et il procédait aux constatatins judiciaires en présence du citoyen Vincent et de l’agent municipal d’Uzay.

L’officier commandant la gendarmerie de Saint-Amand arriva plus tard avec une escouade de gendarmes.

Voici , au sujet du crime de Jarriolles, les renseignements qui résultent, soit du procès-verbal du juge de paix, soit du procès-verbal de la gendarmerie et enfin d’une lettre adressée le 9 brumaire au commissaire du pouvoir exécutif près l’administration centrale du Cher par le commissaire du Directoire près l’administration cantonale de La Celle-Bruère.

Les assassins avaient pris des précautions minutieuses pour prévenir toute tentative d’évasion de la part des gens de l’auberge. Des pièces de bois empêchaient d’ouvrir les contrevents de la maison, la porte de l’étable et celle d’une grange.

La porte de l’auberge avait été défoncée par une poutre et devant elle on avait placé deux lampes, sans doute pour distinguer les personnes qui auraient pu chercher à s’échapper.

Voyons maintenant ce qui fut constaté dans l’intérieur de la maison.

Dans la première chambre de l’auberge gisaient trois cadavres : François Candelet père sur un lit, pieds et poings liés, la gorge coupée du côté droit ; sur un autre lit, Marie Brunet et Françoise Laforme, chacune d’elle avait la gorge coupée, la première ayant les mains garrottées. Quant aux meubles, tous avaient été fracturés et les effets qu’ils avaient servis à renfermer étaient épars.

Dans une chambre à côté, dont la porte avait été forcée, on trouva aussi trois cadavres : sur un lit, Jeanne Joanin ; près d’un autre lit, Simon Brunet ; enfin, sous un tas de linge, le corps de Dupoix. Tous avaient été égorgés, tous avaient les mains attachées ; Dupoix, qui sans doute était le plus robuste, avait de plus les pieds garrottés. Comme dans la première chambre, tout le mobilier était bouleversé. Une boîte et deux paniers d’osier, qui avaient servi à contenir les marchandises de Dupoix, avaient été fouillés et renversés. Ce pendant, une mauvaise bourse que Dupoix portait sur lui et qui renfermait de la menue monnaie avait échappé à la rapacité des malfaiteurs.

Jean Candelet fils avait sans doute cherché à se sauver et à faire résistance. Son corps gisait en dehors de la maison, à côté d’une écurie. Il avait la gorge coupée et portait à la tête trois blessures provenant de coups de sabres ou autres instruments tranchants. Comme les autres victime, Candelet fils avait les pieds et poings liés. On avait de plus usé à son égard de pratiques particulièrement cruelles car sa chemise était brûlée aux épaules et à la ceinture.

Seul le jeune Blondin était parvenu à se soustraire aux investigations des assassins.

En étendant leurs recherches au dehors, les gendarmes constatèrent, dans un bois attenant au jardin, les traces de plusieurs chevaux, etc….. etc….

INSTRUCTION CONTRE LA FILLE PICOT ET AUVITU

En l’an XI, trois personnes furent impliquées dans les poursuites dirigées contre les cinq forçats. Ce furent : un boucher de Bourges, Une fille Picot et un nommé Auvitu.

La fille Silvine Picot, dite Mabulat, dite Rossignol, appartenait à la catégorie des repris de justice. Jean Auvitu était ce voisin de l’auberge de Jarriolles, entendu comme témoin, en l’an V, par le juge de paix de La Celle-Bruère.

Les trois inculpés furent incarcérés.

Les enquêtes et interrogatoires les concernant n’ont pu être retrouvés ; mais je crois pouvoir induire de certaines pièces, qu’on relevait à la charge du boucher de Bourges cette circonstance qu’il aurait été vu nanti de selles ayant appartenues à Candelet. En ce qui le concerne, de même qu’à l’égard de la fille Picot et d’Auvitu, le directeur du Jury de Saint-Amand constate, dans son ordonnance définitive du 13 prairial an XII, qu’il n’existe aucune preuve de participation aux assassinats de Jarriolles. A la vérité, ce magisrat apprécie que, vis à vis de la fille Picot et d’Auvitu, les présomptions de culpabilité sont « d’une nature telle qu’il est difficile de ne pas les croire complices du plus affreux de tous les crimes » ; mais au point de vue judiciaire, ces présomptions ne lui paraissent pas assez caractérisées pour motiver une détention indéfinie. Je crois, du reste, que les accusés eussent pu invoquer le bénéfice de la prescription de 6 ans, édictée par l’article 10 du Code de brumaire an IV.

Mais l’autorité administrative considérait la culpabilité de la fille Picot et d’Auvitu comme suffisamment démontrée. Comme elle était alors omniprésente, elle crut devoir se saisir de l’affaire et lui donner, sous prétexte d’intérêt général, une solution autre que celle qui eût dû résulter de l’application stricte des règles légales.

Le Préfet du Cher se fit communiquer la procédure, et après en avoir référé au grans juge, il prit, à la date du 2 floréal an XII, un arrêté par lequel il statue sur le sort de la fille Picot et d’Auvitu.

De cet arrêté, qui s’applique à d’autres affaires et révise des décisions souveraines de jurys, j’extrais ce qui concerne le crime de Jarriolles :

« …… La procédure instruite à Saint-Amand contre les auteurs de l’assassinat qui eut lieu en brumaire an « V à Jarriolles, de laquelle il résulte que le nommé Jean Avitu et la nommée Silvine Picot ont participé à « ce crime, et que, cependant, il échapperont à la juste sévérité des loir pour cause de prescription ;

« Considérant que l’intérêt de la société exige qu’il soit pris des mesures de répression contre les « individus qui, par leurs attentats, en sont le fléau ;

« Que si, par la funeste astuce dont s’enveloppent certains scélérats, il est quelquefois impossible aux « magistrats dépositaires et organes des lois de les frapper, il n’en devient que plus indispensable de « prévenir les nouveaux excès auxquels ils se livreraient ;

« Vu la lettre de son Excellence le grand juge et ministre de la justice du 13 vendémiaire dernier ;

« Celle du citoyen commissaire du Gouvernement près le tribunal criminel, qui, consulté spécialement sur les individus sus-dénommés, pense qu’il est nécessaire que leur détention soit prolongée ;

ARRETE :

« Article premier. Les nommés…., Jean Auvitu et la nommée Silvine Picot continueront à être détenus « jusqu’à ce que son Excellence le grand juge en ait autrement ordonné. Les trois derniers individus « seront transférés au dépôt de mendicité de la ville de Bourges

« Art. 2 . Me présent arrêté, les pièces qui lui servent de base, notamment la lettre du citoyen commissaire « du Gouvernement près le tribunal criminel, du 25 ventôse dernier, seront adressésà son excellence le « grand juge et ministre de la justice. »

A la suite de cet arrêté, et pour clore l’instruction judiciaire, le magistrat directeur du Jury de Saint-Amand, par décision du 13 prairial an XII, prescrivit la mise en liberté immédiate du boucher de Bourges, de la Fille Picot et d’Auvitu, mais en ordonnant, conformément à l’article 1er de l’arrêté du préfet, que ces deux derniers seraient sur le champs remis à la gendarmerie, pour être transférés au dépôt de mendicité de Bourges et y être détenus, « jusqu’à ce que son Excellence le grand juge, ministre de la justice, en eut décidé autrement. »

Dans un autre chapitre, l’auteur donne d’autres précisions :

Enfin, dans l’accomplissement de leur crime, ils ont procédé comme gens habitués à de pareilles entreprises, c’est-à-dire à la fois avec audace et prudence, je dirais presque d’une façon méthodique, et nous trouvons chez eux toutes les pratiques des Chauffeurs. La porte de l’auberge de Jarriolles a été enfoncée avec une pièce de bois ; mais auparavant toutes les issues avaient été soigneusement barricadées Sauf la fille Laforme, toutes les victimes ont été trouvées garrottées. Toutes ont été égorgées du même côté. Le corps du fils Candelet portait des traces de tortures par le feu. La cadavre de Dupoix a été trouvé sous un amas de linge.

Il me semble résulter de tous ces rapprochements que les Chauffeurs ne sont pas étrangers à l’assassinat des gens de l’auberge Candelet. Ils peuvent avoir eu dans ce pays des complices qui leur auraient servi de guides ou de receleurs, mais ceux des assassins qui sont venus à cheval, c’est-à-dire vraisemblablement d’un endroit éloigné, devaient appartenir à la bande d’Orgères.

Les inductions qui précèdent me paraissent trouver leur confirmation dans la lettre écrite, le 13 prairial an V , par le juge de paix du second arrondissement de Blois au directeur du Jury de Saint-Amand, lettre qui relate les aveux d’un nommé Robilloud.

D’après ce dernier, un quarantaine d’individus « partie à pied, partie à cheval » se livrait au brigandage, précisément dans certaines contrées que parcourait la bande d’Orgères. Evidemment, ces brigands étaient des Chauffeurs. Robilloud reconnaissait de plus s’être concerté avec d’autres affiliés pour une expédition contre l’auberge de Jarriolles. A la vérité, le complot n’avait pas eu de suite. Il n’en résulte pas moins, de l’aveu de Robilloud, que le pillage de l’auberge était une des entreprises préméditées par les Chauffeurs, ce qui rend fort probable que le projet ait été repris et exécuté par eux dans des circonstances plus favorables. Le juge de paix de Blois rappelait enfin un crime commis quelques mois auparavant dans le département de l’Indre. L’Auberge de la Jalousie, située commune de Brion, avait été attaquée la nuit par une troupe de malfaiteurs qu’y avaient tué et volé des marchands revenant d’une foire à Vatan. L’analogie avec le crime de Jarriolles est frappante. Le juge de paix de Blois en induisait judicieusement que les brigands de la Jalousie et les assassins de Jarriolles devaient tout au moins appartenir à la même bande.Nous pouvons ajouter, je crois, que cette bande, dont les incursions s’étendaient ainsi à plusieurs département, ne pouvait être que la horde des chauffeurs.

Quoi qu’il en soit, les renseignement contenus dans la lettre du 13 prairial an V ne paraissent pas avoir été utilisés, soit lors des premières instructions relatives à l’affaire de Jarriolles, soit en l’an VIII, lors du procès des Chauffeurs. Sans doute, en l’an V , alors que l’organisation et les expéditions lointaines de la bande d’Orgères étaient insuffisamment connues, on n’a pas accordé créance aux dénonciations de Robilloud. D’autre part, il n’est pas étonnant qu’au cours du procès instruit et jugé à Chartres, en l’an VIII, on n’est pas songé à rattacher à la longue série de crimes dont les Chauffeurs s’étaient rendus coupables dans les contrées où ils avaient leur quartier général, les assassinats commis trois ans auparavant dans un département éloigné.

S’il est probable que les brigands de Jarriolles ont fait partie de la bande d’Orgères, il n’est pas sans intérêt d’indiquer, comme conclusion du présent travail, que les Chauffeurs finir par tomber au pouvoir de la justice, et que, par jugement rendu par le tribunal criminel d’Eure-et-Loir, le 9 thermidor an VIII, trente- cinq d’entre eux furent condamnés au fer et vingt-trois à la peine capitale. Ces derniers furent exécutés le 12 vendémiaire an IX. Il est donc permis de supposer que le crime de Jarriolles n’est pas resté impuni.

Morlac

 

Ø      Le 3 août 1682 le tonnerre tua Jehan Descloux l’aisné au milieu de ses frères et neveux, en mettant à trézeau ses gerbes qui avaient estées partagées entre ses frères et luy dans un champ nommé la Poullaille proche de la Malezerie et fut enterré

 

Ø      Le 27 novembre  1704, inhumation de Jean Dubain dit « La Croix » soldat au régiment d’Asfeld, mort aux Etangs « après y avoir été malade l’espace de cinq semaines et nourry des charités des paroissiens ; qui pendant sa maladie nous a donné les marques d’un véritable chrétien, auquel nous avons administré les sacrement qu’il a reçu avec beaucoup de piété.

 

Ø      Le 6 août 1709, baptêmes de Marguerite, née de père et de mère inconnus « trouvée dans une haie des champs Fromentaux, cachée dans de l’herbe ; c’est Pierre Sallé qui l’a trouvée et qui a été son parrain et a déclaré, avec Gabrielle Béguin que l’enfant ne pouvait être né que d’aujourd’huy ».

 

Ø      21 novembre 1716 , baptême de Marie Levert fille de Pierre Levert, voiturier à charbon pour la Forge de Bigny et de Marie Frapin.

 

Ø      17 octobre 1668, baptême de Gilbert Robinet fils de Claude Robinet et de Louise Moysson. Parrain : Noble Gilbert de Bourges sieur de Larnay et capitaine pour son Altesse au Châtelet. Marraine : Dame Jeanne Delacroix.

 

Ø      7 avril 1669 , baptême de Françoise Robinet fille de Maître Jean Robinet chirurgien et de Marie Duffour. Parrain : Vénérable personne messire François Menitrou, prêtre, prieur, curé d’Allichamps. Marraine : Madeleine Duffour « hostesse à la Magdeleine à St Amand ».

 

Ø      9 octobre 1684, Pierre Auclère, fermier à Souage est présent à la visite que fait à Morlac, Monseigneur, Messire Michel Phelippeaux de la Vrillère, Patriarche, Archevêque de Bourges, Primat des Aquitaines, Conseiller du Roi en ses Conseils d’Etat et Privés, qui tenait mission à Lignières.

A la suite de cette visite, le 9 octobre 1685, l’Archevêque donne un an à la paroisse pour « murailler » le cimetière lequel est interdit ; on enterre à St Pierre les Bois.

 

 

                                                   Source : Bulletin municipal de Vallenay – Automne 1988

 

Farges Allichamps

Chateau de la Commanderie

château de la Brosse

(voir le site dédié à Farges-Allichamps dans la rubrique « Liens »)

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Lu dans l’Echo du Berry N°2827 du 30 avril au 6 mai 2008-05-05

(par Alexandra Trepardoux) dans la rubrique s’est passé il y a 100 ans…

 

Deux chevaux foudroyés à Farges-Allichamps. Pendant l’orage de vendredi, vers 3 h ½, le charretier de MPolicard, fabricant d’eau gazeuse à Farges-Allichamps, roulait du fumier sur une voiture attelée de deux chevaux. Quand la pluie commença à tomber, le charretier se gara près d’une meule de paille, tenant ses deux chevaux au cordeau. Soudain, un éclair sillonnant la nuée frappait le cheval de limon qui fut foudroyé, ainsi que son congénère. Le charretier a dû, dit-on, d’avoir la vie sauve, à cette circonstance qu’il avait mis sur sa tête et son dos une botte de paille.

                                                         Source : l’Echo du Cher, avril 2008

 

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Source : Histoire des deux villes de St Amand et du château de Montrond.

Auteur MCN Victor Mallard , publiée par les soins de son fils MCL Gustave Mallard avec une préface de l’Abbé Clément , imprimé par l’imprimerie Destenay-Bussière Frères en 1895

 

Le texte ci-dessous  est issu de la troisième partie du livre intitulée Histoire de la chatellenie de Bruère, d’Orval, d’Epineuil et de Meillant

 

 

Le texte ci-dessous est extrait de :

 

Sous-fiefs de Bruère

Paragraphe concernant  Farges-Allichammps

La terre  de la Brosse, située commune de  Farges-Allichamps, avait été  détachée du fizf de Bigny. Elle était, en 1638, la propriété de la famille de Longueval. Charlotte de Longueval avait épousé Messire Philippe de Bigny, chevalier, seigneur de Bigny, Vallenay et Crésançay.

 

En 1654, messire Charles de Longueval était seigneur de la Brosse ; plus tard ce fief a passé dans la maison de Tillier.

 

Il appartenait en 1741 à mme la Comtesse de Tillier et a été possédé par la famille du baron Bonnaire, ancien Préfet de l’Empire sous Napoléon 1er.

 

Cette terre est devenue, depuis 1848, la propriété de M Gardye de la Chapelle, et l’on admire aujourd’hui le magnifique château que son fils, M Georges Gardye de la Chapelle, a fait construire à la Brosse.

 

Il existait, au chef-lieu de la commune de Farges, une commanderie de Malte (1). On y voit l’antique castel de la famille de Bonneval, près duquel M. le Comte de Jouffroy-Gonsans, descendant de cette illustre famille, a fait élever récemment une construction nouvelle d’un style à la fois grandiose et sévère. Sur un mamelon, non loin de cette habitation, apparaît encore un vieux pan de mur qui pourrait bien être le débris de la  Commanderie.

 

(1)   Les commanderies étaient des bénéfices administrés par des chevalier comptables, qui, après avoir pris ce qui était nécessaire pour leur subsistance, devaient faire passer le reste aux chevaliers de Malte chargés de cette administration.

En 1243, les commandeurs sont désignés sous les noms de Hospitali de Fargis

 

Cresançay sur Cher

Petite commune de Champagne berrichonne sans aucune activité commerciale et artisanale.

Une petite église à l’intérieur de laquelle ont peut voir un tableau de Jean Boucher, « la Visitation »

 

Châteauneuf sur Cher

Ci-après bulletin d’adhésion permettant d’adhérer à l’association qui s’est créée à Châteauneuf sur Cher, notre canton……………….

 

CHATEAUNEUF                                    

            ET SON  PASSE                      

 

ASSOCIATION ETIENNNE  URSIN     

                BOUZIQUE

 

tel   O6 O3 43 76 64

 

Notre association est un groupe de travail qui se propose de collecter

documents, souvenirs, anecdotes sur le passé de notre village et ses environs afin de pouvoir les transmettre à tous sous forme de publications, visites, spectacles, videos, expos…

 

 

Pour adhérer ou seulement soutenir cette initiative, il suffit de retourner le coupon çi-dessous accompagné de votre contribution à l’ordre de l’Association Etienne Ursin Bouzique  à l’adresse suivante:

 

58, rue de la Chaussée

18190  CHATEAUNEUF SUR CHER

 

 

Merci de votre soutien

Pour le bureau, le Président Jasquelin GROSBOT

 

 

Courriel  assoceub@live.fr

_______ ____ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _ _ _ __ _ _ _ _ _ _ _

 

-Je  souhaite adhérer à l’association

Je  joins  ma cotisation annuelle de 10 euro

Et serai convié aux assemblées générales

Nom et adresse……………….

Une carte de membre vous sera remise

 

 

-Je souhaite soutenir l’association

Je joins ma participation de …….euro

 

Nom et adresse (facultatif)

 

Bruère-Allichamps

Une personne de ma famille, Jeannine BRUNET-AUGENDRE , native de BRUERE – ALLICHAMPS , a trouvé dans une brocante près de Deauville un vieux livre dans lequel il est fait mention de l’histoire de ce village ; ce livre  a pour titre : HISTOIRE DES DEUX VILLES DE ST AMAND ET DU CHATEAU DE MONTROND ; l’auteur en est MCN Victor Mallard, publié par les soins de son fils MCL Gustave Mallard avec une préface de l’Abbé S.Clément ; cet ouvrage a été imprimé par l’Imprimerie DESTENAY – BUSSIERE Frères en 1895.

La troisième partie du livre est intitulée :

HISTOIRE DE LA CHATELLENIE DE BRUERE, D’ORVAL, D’EPINEUIL ET DE MEILLANT

Pour notre part, nous nous en tiendrons à ce qui concerne BRUERE :

Chapitre XXXV

LA CHATELLENIE DE BRUERE ET L’ABBAYE DE NOIRLAC

Bruère, territorium Briorie, désignée dans de vieux titres sous de nom de Bruières ou Bruyères-sur-Cher, faisait, avec Orval, Epineuil, Meillant et Saint-Amand, partie de la seigneurie de Charenton-sur-Marmande, appartenant aux Ebbe de Déols-Charenton.

 

De la châtellenie de Bruère dépendait la ville et faubourg de Bruère, partie de la paroisse de Chavannes, la paroisse d’Uzay le Venon, celle de Nozières, les justices de Bigny, Vallenay, Crésançay, Farges, Rousson et Coudron (recherches sur plusieurs monuments celtiques et romains.Paris.Dentu,1806).

 

Bruère n’a jamais dû être une ville très importante. C’était une cité d’origine gallo-romaine entourée d’une muraille flanquée de tours dont on voit encore les restes. Se portes étaient fortifiées, et l’on remarque aujourd’hui celle qui communiquait avec le pont jeté sur le Cher.

 

Ce pont était à deux fins : pour la sûreté de la ville et pour le passage de la rivière. C’était une espèce de pont – levis défendu par deux tours à droite et à gauche, qui étaient à la portée du trait. Les ruines de l’une se voient encore ; il ne reste que l’emplacement de la seconde. Elle était sur une hauteur que l’on nomme les Champs Chodiaux, sur le plateau duquel on jouit d’un assez vaste horizon.

 

Bruère avait son amphithéâtre : on en reconnaissait les ruines par l’enceinte demi-circulaire des monticules et des décombres ; elle avait aussi un château-fort dont les murailles et les tours subsistent encore.

 

Cette forteresse, qui était certainement l’œuvre des temps féodaux, aura été détruite et brûlée par les anglais, sous le règne de Philippe-Auguste en 1356, soit au plus tard en 1412, date sanglante du sac du château et de la ville d’Orval, et des affreux ravages commis par ces étrangers dans le Berry. C’est à la même époque que, sous le roi Charles VII, furent brûlés par les anglais les faubourgs de la ville de Dun le Roi.

 

On a prétendu que cette dévastation datait seulement du temps des guerres de Montrond, parce que Bruère faisait alors partie des terres seigneuriales du Prince de Condé ; mais c’est une erreur et le contraire résulte d’un document qui constate que, lorsque le duc de Sully fit l’acquisition des terres d’Orval (par Baraillon : il existe , dit cet auteur, près de la porte fortifiée, une ancienne chapelle, jacella, d’abord dédiée aux dieux mânes par Caracalla, après le meurtre de son frère Géta, ensuite à saint Janvier, enfin à saint Mathurin ; c’est aujourd’hui la demeure d’un vigneron.) Bruère et Epineuil, il ne restait plus au château de Bruère, situé au milieu d’un petit village de quinze à vingt maisons, qu’une vieille enceinte de murailles toutes en ruines.

 

Après la destruction de Bruère, qui possédait un achidiaconé d’où dépendait les archiprêtés de Charenton-sur-Marmande et de Dun le Roi, la paroisse aura été transférée à la Celle qui devait être alors un faubourg de cette cité.

 

L’église de la Celle, dédiée à saint Blaise, est extrêmement remarquable : elle proviendrait, suivant M.Barailon, d’un couventde bénédictins anciennement détruit ; aucun document n’est produit à l’appui de cette assertion. L’opinion générale est que c’était l’église du prieuré de la Celle qui existait déjà en 1187 et qui relevait encore en 1505 de l’abbaye de Déols.

 

Cependant, de son côté, M. Pierquin de Gembloux affirme qu’il existait à la Celle un monastère qui fut ruiné par les normands avant 936 et qu’un Archevêque de Bourges y fonda , en 1145, un couvent des Augustins, qui fut réuni en 1611 à la Congrégation des Feuillants.

 

« L’église de la Celle, dit MERINEE , figure en plein une croix latine avec une abside à l’extrémité de chacune de ses trois nefs. Les collatéraux se distinguent par leur hauteur, remarquable dans un édifice byzantin et surtout par leur peu de largeur. Les voûtes et les arcades sont toutes en plein cintre, les premières percées à leur naissance d’œils-de-bœuf, au lieu de fenêtre, offrent une disposition assez rare pour être notée.

On observe une grande variété dans l’exécution des chapiteaux, ceux de la nef étant extrêmement grossiers et presque dépourvus d’ornements, tandis que ceux du chœur ont toute la richesse que comporte le style byzantin fleur.

La façade n’a qu’une porte en plein cintre, entourée de quelques moulures et surmontée d’une corniche saillante ; le tout , compris entre deux puissants contre-forts, se détache sur le nu de la muraille. Au-dessus, trois fenêtres sans ornements, puis un fronton aigu dont un cordon de billettes dessine les rampants. A droite et à gauche de la porte, quelques bas reliefs incrustés dans l’appareil m’ont paru des fragments provenant d’un édifice plus ancien et que l’on a voulu conserver. Ce sont à droite deux têtes de chevaux très mal sculptées, à gauche, un taureau posant un pied sur une boule, puis deux hommes revêtus de courtes tuniques et luttant l’un contre l’autre : sur le dos de l’un d’eux on voit un grand carquois ou plutôt une espèce de hotte. Si l’on en croit une tradition du pays, ce bas-relief conserverait le souvenir d’une querelle sanglante survenue entre deux vendangeurs et ce que porte cette figure serait une hotte à vendanger. Inutile de dire que le travail est très barbare et d’un style en apparence fort ancien. »

 

Il y avait une maladrerie à Bruère ; La Celle avait jadis une église protestante ; Bruère, des Templiers et des Juifs : tous ces souvenirs de tristes dissensions sont aujourd’hui effacés.

 

Anne Merlin, en religion sœur Vincent, de l’ordre hospitaliers de sainte Camille, est née dans le village de la Celle : cette sœur et une autre du même ordre , s’étaient rendues en Espagne, avec les médecins français, lors de la fièvre jaune en 1821, et notre compatriote Antoine Gaulmier leur a dédié un poème intitulé : Le Dévouement des Médecins français et des Sœurs de sainte Camille, qui a obtenu en 1822 une récompense de l’Académie Française.

Bruère avait autrefois un notaire attaché à sa châtellenie et deux foires fondées sur des lettres patentes. On en demanda le rétablissement au duc de Sully, qui répondit de sa propre main, en marge d’un mémoire « qu’il en ordonnerait » Mais il n’a jamais été fait droit à cette juste supplique (Voy.aux pièces justificatives la copie de ce mémoire conservé dans les archives de la famille Mallard).

 

Nous ne pouvons pas parler de la Celle, Cella Briorie, sans indiquer et ses riches carrières de pierre calcaire employée dans nos constructions comme pierre de taille, et l’aisance que leur exploitation a répandu, de longue date, dans la contrée. On sait que toutes les pierres de taille , employées à l’extérieur de la vaste et magnifique cathédrale de Bourges, proviennent des carrière de Saint Florent et que celles de l’intérieurde ce monument ont été extraites des carrières de la Celle-Bruère et de Meillant ; toutes les parties sculptées sont en pierre de Charly.

 

Il n’est plus question depuis bien longtemps, des mines d’argent qu’on aurait trouvées dans les environs de la Celle-Bruère, ainsi que l’a prétendu Lemonnier dans un mémoire présenté en 1739 à l’Académie des Sciences.

 

Non loin de là, au fond d’une vallée, entre la Celle et La Châtelette,se trouve la chapelle de saint Sylvain qu’il serait encore possible de ne pas laisser tomber en ruines, modeste monument du Moyen-Age ou se voit le tombeau du Saint, au pied duquel de nombreux fidèles viennent se prosterner le 23 septembre de chaque année. On aperçoit encore, sur les murs humides et salpêtrés de l’intérieur, des fresques grossières qui reproduisent quelques épisodes de la vie de Saint Sylvain. L’arrivée de Zachée à Levroux (Gabattum) y est peinte dans un grand tableau, au-dessus de la porte d’entrée de la chapelle.

 

Nous devons aussi indiquer une source thermale , eau légèrement tiède, dans un champ situé près de la gare de Bruère ; la fontaine Saine-Claire, qui dépose un léger limon se pétrifiant sur les objet qui y séjournent, et entre la Celle et Meillant, au village de Saint-Romble (Sanctus Romulus), une chapelle en ruines qui avait été élevée en l’honneur de ce saint .

 

Il existe trois terriers de la châtellenie de Bruère faits en 1517,1545 et 1578. Ce dernier qui contient trente rôles sur parchemin a été commencé le 19 août 1510 et fini en avril 1579, par Baugard, notaire à Saint-Amand ; il rapporte les cens, rentes, bourgeoisie , aunages et autres droits et devoirs dus à la seigneurie de Bruère par les habitants de Bruyère, Allichamps, La Celette, Nozières, Farges, Chavannes, Rousson, Barantiôme, Crésançay, Chambon, Saint-Symphorien, Saint-Julien, Le Venon et Uzay.

 

Mentionnons ici que le seigneur de Rousson ne pouvait passer sur son bateau aucun étranger au préjudice du port de Bruyères, rivière du Cher : en 1551, le seigneur d’Orval, duc de Nevers, était en possession de ce droit, ainsi que de celui de rouage sur le moulin du seigneur de Rousson.

 

Nous avons dit que du baillage de Bruère dépendait une partie seulement de la paroisse de la Celle ; l’autre partie de la paroisse et justice de la Celle-Bruyères-sur-Cher appartenait au Prieur dudit lieu, était tenue en fief du Roi et ressortissait au siège de Dun le Roi.

 

On remarque à Bruère le pont suspendu qui a été jeté sur le Cher : créé par une société d’actionnaires, il a été béni le 2 septembre 1842, par Mgr Du Pont, cardinal-archevêque de Bourges ; il eut pour parrain M. le Duc de Mortemart et pour marraine Mme Aubertot, de Bigny. Le tablier de ce pont a été enlevé en 1856, par les eaux débordées du Cher et rétabli dans l’année 1858. Soumis à la perception d’un droit de péage, ce pont a été acheté par l’administration départementale du Cher en 1884 et, depuis cette époque, la circulation en a été livrée au public dégagée de toute redevance.

 

 

ALLICHAMPS

 

Non loin de Bruère, où se trouvent comme nous l’avons dit, des restes de constructions d’origine gallo-romaine et un certain nombre de bâtiments qui datent du Moyen-Age, existait une autre cité, qui n’était peut-être pas au rang des villes pendant l’occupation romaine, mais qu’on ne doit pas considérer comme un faubourg de Bruère : nous voulons parler d’Allichamps, Elysii ou Allii campus, qui a, depuis longtemps et ç si juste titre, fixé l’attention des archéologues, l’ancienne Alvea de la carte de Peutinger.

 

C’est à l’abbéPajonnet, dernier prieur d’Allichamps, que revient l’honneur des découvertes dont Caylus a enrichi son ouvrage. Les fouilles que cet excellent prêtre a faites en 1758, dans le Champ de la bataille, et dans celui du Grand cimetière, ont mis à jour des pierres gravées, des débris de sculptures, des médailles romaines du Haut et du Bas Empire, des urnes cinéraires, des bagues, des fragments considérables de vases de terre et de verre, ainsi que de nombreux tombeaux en monolithe de la Celle . Deux de ces tombes avaient été creusées dans des pierres qui servaient aux Romains de bornes milliaires. Sur l’une d’elles sont gravés ces mots :

 

Felici. Aug. Trib. P. C oIII

  1. P. Proc. Os. Avar L XIIII

Medi XII Neri XXV.

 

C’est-à-dire : «  Heureux, Auguste, Tribun, Consul pour la troisième fois, lieues 14 de Bourges, 12 de Chateaumeillant et 25 de Néris ».

 

Cette colonne a été placée par les ordres de l’administration du canton en 1796, aux frais de M le Duc de Charost, au milieu du bourg de Bruère, sur la route de Bourges à Saint-Amand. Elle indique les distances d’Allichamps à Châteaumeillant, Castrum Médiolanum, et d’ Allichamps à Néris, Neriomagus, Aquae Néris de la carte de Peutinger, par Drevant. Elle a 6 pieds de longueur sur 1 pied 9 pouces de largeur.

 

Sur la seconde colonne qui porte me numéro 2, on n’a pu lire que ces mots : Avr. 1 XIII, c’est-à-dire Avaricum leucas XIII.

 

Les romains élevaient donc sur leurs routes, de lieue en lieue, des colonnes milliaires. La lieue gauloise était de 1500 pas ; Allichamps servait de station oude point de départ de différentes voies romaines. De Caylus estime que la colonne n°1 n’est pas antérieure au règne de Commode, quoique le nom de l’empereur auquel elle a été dédiée ait disparu. Mais c’est seulement à cette époque que le titre de Felix a été donné aux empereurs.

 

On voit encore à Alllichamps, sur un espace assez considérable, les restes de l’ancienne chaussée de Néris à Bourges : on l’appelle aujourd’hui la Chaussée ou la Levée de Cesar, et M le Prieur Pajonnet s’est convaincu, par les fouilles qu’il a fait faire, que la construction de ce chemin est absolument romaine.

La voie romaine d’Allichamps à Châteaumeillant conduisait à Limoges ; celle d’Argenton à Néris traversaitChâteaumeillant. Non loin de cette dernière ville, près du bois de Grandmont, à peu de distance de la voie romaine, on a trouvé, en 1836, plus de deux cents médailles en bronze et en argent datant du IIIème siècle.

 

On pense qu’il y avait à Montalon, commune d’Ardenais, une station romaine entre Bruère et Châteaumeillant ; un grand nombre de médailles y ont été trouvées ; les vignes y recouvrent des antiquités romaines et des débris de tuiles à rebords, de poteries ornées de fleurs, des tuyaux de plomb, etc.

 

L’église d’Allichamps, ecclesia Aliis campis, en très grande partie détruite, présente un assemblage de gothique et de romain et contient plusieurs caveaux dont l’un serait du XII ème siècle : dans l’un deux il existait des carreaux de première origine et un ouvrage en très belle marqueterie. Barailon, auquel nous empruntons ces détails, pense que cette église aurait été construite aux dépens d’un temple élevé par Claude II.

 

On a signalé dans la commune d’Allichamps, sur le versant d’une colline, au bois de la Beaume, une grotte appelée la Loutonnière. C’est une excavation, en partie comblée, sous laquelle on pénètre difficilement ; elle a été visitée par de nombreux curieux qui ont, pour la plupart, laissé leurs noms inscrits sur le rocher servant de voûte naturelle à cette grotte. Il me semble bien prétentieux de supposer, comme on l’a écrit, qu’elle aurait été consacrée aux cérémonies des druides.

 

A propos du champs de bataille et du grand cimetière d’Allichamps, nous terminons en rappelant que lors de la confection de la route de Bruère à Châteauneuf, vers la fin du règne de Napoléon III, plusieurs petits puits étroits et muraillés en pierres sèches, ressemblant à des drainages verticaux, ont été découverts çà et là, et ont donné lieu à des conjonctures sans fin et sans solution.

 

Ne serait-ce pas autant de puits funéraires gallo-romains semblables à ceux qui ont été décrits par M l’abbé Baudry (Magasin Pittoresque, 1878, p.7), dans un ouvrage intitulé : Puits funéraires gallo-romains du Bernard, Vendée (la Roche-sur-Yon , 1813) ?

 

Maintenant, avant de parler des arrières-fiefs de la châtellenie de Bruère, restons encore sur le territorium Briorie, où se trouve assis le monastère de Noirlac dont nous avons rédigé la monographie.

 

Il est peut-être aussi nécessaire de faire connaître au point de vue administratif que, depuis 1884, les circonscriptions territoriales de Bruère, d’Allichamps et de la Celle ont été transformées en deux communes, dont l’une, sous le nom de commune de la Celle, comprend tout ce qui, sur la droite de la route de Saint-Amand à Bruère, se compose d’habitations, de l’église, des carrières et du rural ; et que l’autre, sous le nom de Bruère – Allichamps , englobe sur le côté gauche de cette même route, Noirlac, la ville de Bruère et le bourg d’Allichamps avec leurs dépendan

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